Thérapies par exposition à la réalité virtuelle
  1. Thérapies par exposition à la réalité virtuelle


  2.  

    Les premiers tests concrétisés par une validité scientifique des thérapies par exposition à la réalité virtuelle (TERV) ont vu le jour en 1992. L’Université de Clark Atlanta a ainsi protocolisé une thérapie in virtuo sur la prise en charge de l’aviophobie. Alors que les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) sont en plein essor, conjointement, la technologie du virtuel croît dans ses aspects qualitatifs et étend ses applications à des horizons médicales. Les TCC voient ainsi naître une troisième alternative aux expositions  : l’in virtuo. Les cliniciens et chercheurs s’emploient à évaluer les bénéfices thérapeutiques de cette technologie dans le traitement des troubles anxieux. Le succès est au rendez-vous pour la prise en charge des phobies spécifiques. L’étendue des applications thérapeutiques s’étoffe grâce aux nouvelles études réalisées sur le trouble du stress post-traumatique. Les vétérans de la guerre du Viet-Nam seront les premiers bénéficiaires de cette technologie. 

    Les TERV sont aujourd’hui actives dans la prise en charge de plusieurs familles et substrats pathologiques : addiction, troubles du comportement alimentaire, cognition sociale. De plus en plus démocratisées, ses desseins s’orientent également vers des sphères psychiatriques plus sévères : Schizophrénie, Trouble de la personnalité et Troubles thymiques sont en train de trouver des réponses adaptées aux nécessités thérapeutiques actuelles. 


    Basées sur les principes d’exposition des thérapies cognitivo-comportementales, les TERV sont une alternative permettant de reproduire une exposition in vivo par le virtuel. Le patient sera mis en contact avec des stimuli phobogènes, dans le cas des troubles anxieux afin de permettre l’avènement du phénomène d’habituation et ainsi, du succès thérapeutique. Les TERV s’adressent également à d’autres formes psychopathologiques telles que les addictions et les troubles du comportement alimentaire. Les patients seront immergés dans des environnements écologiques, pour l’exposition mais également sur des contextes virtuels ciblant des processus sous-jacents dysfonctionnels (craving, dysmorphophobie, attentes irréalistes, distorsions cognitives…).
    En moyenne sur les protocoles en vigueur, les séances d’exposition sont au nombre de 8 avec un temps d’exposition de 30 minutes à 40 minutes. Les TERV s’intègrent aux thérapies classiques dans une perspective de maximisation des bénéfices thérapeutiques.


    Les enfants, adolescents, adultes et personnes âgées peuvent bénéficier d’une Thérapie par Exposition à la Réalité Virtuelle. Des restrictions existent cependant concernant :

    – Les enfants de moins de 4 ans car le cristallin n’est pas encore totalement formé
    – Les personnes épileptiques
     Les femmes enceintes (mesure de précaution prise par absence de données médicales concrètes)
     Psychotiques en phase de décompensation

     

    Le seul risque lié à l’usage de la réalité virtuelle est le cybermalaise. Ce terme désigne un ensemble de maux, très proche du mal des transport, pouvant être ressenti durant ou après l’immersion. Les cybermalaises sont sans conséquences délétères sur le long terme et ne concernent qu’environ 10% des personnes.
    Attention cependant à bien distinguer les Thérapies par Exposition à la Réalité Virtuelle et les autres utilisations pouvant être faites avec cette technologie. Les TERV se font toujours dans un cadre thérapeutique.


    Les thérapies par exposition à la réalité virtuelle sont pratiquées par différents thérapeutes : psychiatre, psychologue, psychanalyste. Elles sont également employées par d’autres professionnels de la santé tels que les infirmiers, les psychomotriciens, les sophrologues ou bien encore les hypnothérapeutes. 

     



    Plusieurs troubles peuvent recevoir un traitement par réalité virtuelle. 
    – Troubles anxieux : Phobies spécifiques, Phobie sociale, Agoraphobie, Trouble du Stress Post-Traumatique.
    – Troubles du comportement alimentaire : Anorexie, Boulimie, Hyperphagies (+ Obésité).
    – Addictions : alcool, cigarettes, cocaïne, marijuana, jeux d’argent, achats.

    D’autres troubles sont également concernés par la prise en charge en réalité virtuelle tels que la dépression, les troubles neurocognitifs, la schizophrénie et l’autisme.
    La réalité virtuelle est aussi utilisée en relaxation et pour la prise en charge de la douleur (lors de soins ou en douleurs chroniques).



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